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Lorraine (Moselle) « Nous contribuons au réseau de trames vertes »

Douze agriculteurs se sont regroupés pour implanter des haies sur leurs parcelles de grandes cultures.

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Cent mètres de haies plantées en décembre 2017, 300 m en avril dernier, 2 km prévus au début de l’hiver. « Proj’haies » est le nom de cette action collective qui s’enracine. Sur le plateau situé à l’est de Metz, les grandes cultures prédominent. Ces nouveaux éléments paysagers améliorent la biodiversité, luttent contre le ruissellement, favorisent la petite faune et les insectes, précieux auxiliaires contre les ravageurs. Jean-Philippe Weisse, agriculteur sur 200 ha à Colligny (Moselle), est à l’origine de la démarche avec Sébastien Mangin, d’Ogy. Il explique : « Sébastien a assisté à une conférence sur l’impact positif des haies à l’agence de l’eau. Nous en avons discuté, puis cherché les solutions pour entreprendre une action en ce sens. » Les agriculteurs aux alentours sont contactés. La chambre d’agriculture propose de participer à un appel à projets « Trames bleues, trames vertes », financé par la Région. Un groupe de douze agriculteurs représentant 1 600 ha de SAU se constitue. « L’objectif est de consacrer 2 % de cette SAU à ces nouveaux éléments paysagers, précise Anne Barth, conseillère biodiversité à la chambre d’agriculture, qui assure l’encadrement de l’action. Les couverts d’intercultures font partie du dispositif, mais l’aide financière est limitée à 5 % de leur surface. » Le petit groupe fait également appel au savoir-faire de l’association Haies vives d’Alsace. Le lycée agricole de Courcelles-Chaussy, tout proche, et la communauté de communes s’impliquent dans ce projet qui court sur trois ans.

Biodiversité favorisée

Florent Rondel, de Montoy-Flanville (Moselle), céréalier avec une activité apiculture de 220 ruches, explique : « J’ai tout de suite adhéré au groupe. Par sensibilité personnelle et pour mes abeilles : les haies et les jachères fleuries leur sont particulièrement favorables. Les espèces plantées dans les haies sont locales, rustiques. Elles n’ont pas trop souffert de la sécheresse persistante depuis juillet. »

L’université de Lorraine suit le dispositif, afin de comptabiliser la faune qui va s’installer grâce aux haies et les populations de pollinisateurs. Les résultats seront utilisés pour sensibiliser d’autres agriculteurs du département.

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